Une adolescente

Le cinéma prend du temps a être considéré comme un art respectable et à part entière…Comme toute innovation il essuie les plâtres et doit affronter les critiques et les quolibets des gens peu enclin à la modernité. Le cinéma japonais débute comme tout ses « collègues » étrangers. techniquement parlant. Tout d’abord il est utilisé comme ce qu l’on connaît déjà à cette époque : la photographie, on contemple l’œuvre avec fascination telle un dessin ou une peinture.

Les premières projections avec des appareils Lumières sont organisées dès 1897 .elles sont très brèves et assez rapides à résumer, le fond n’a pas beaucoup d’importance .Ce qui impressionne le plus les spectateurs, c’est la technique; le fait de voir défiler des images devant soit a quelque chose d’extraordinaire et de fascinant

Le premier film japonais

“Ginzagai” (1899) – Le Boulevard de Ginza – fut considéré comme le premier vrai film japonais. Comme nous le disions auparavant ,il n’y a pas d’histoire précise et ce n’est pas l’important …c’est un documentaire montrant un quartier d’une grande ville : Ginza .Pendant une décennie le cinéma fut muet et il rencontra un grand succès, jusqu’en 1931…Où apparut le cinéma parlant. Le cinéma parlant voit le jour dans une période propice à l’art…Au Japon cela se manifeste par des grandes œuvres littéraires qui sont portées à l’écran et le parti pris d’un rythme assez lent qui le différencie des films venant d’occident .

C’est en 1931 qu’est projeté le premier film parlant japonais: Madamu to Nyobo de Gosho Heinosuke. En dépit du fait que le cinéma muet plait toujours au public ,le parlant s’impose dans les cinéma en a peine 5 ans. Mais en 1937 le pouvoir militaire s’empare de la liberté d’expression japonaise et se sert du cinéma pour glorifier l’empire et faire de la propagande, les productions sont toutes vérifiés et pour la plus part censurées. Quelques indépendants resteront néanmoins fidèles à leur style. Durant la guerre le cinéma japonais met en valeur les sentiments patriotique, la guerre en chine est un sujet quasi omniprésent et traité de la même façon :Principal intérêt montrer la bravoure et le courage des soldats.

La bombe atomique sur Nagazaki

Néammoins lorsque la guerre prends fin, le cinema japonais prend sa revanche et met au pilori dans la grande majorité de ses productions ; l’empire. Tout cela largement subventionné par les américains jusqu’en 1950.Voila quelques films importants de cette période : Osoneke no Asa de Kinoshita Keisuke (1946), Waga seishun ni kui nashi de Akira Kurosawa (1946) et Senso to Heiwa de Yamamoto Satsuo et Kamai Furio.

Toutes actions,toutes créations fut conditionnées après guerre par la catastrophe atomique, il n’était plus possible d’être le même après avoir pris conscience que tout pouvait disparaître en un seconde, que les hommes n’hésitaient pas à en détruire d’autres…et que tout cela était légitimait pas la guerre.

Je me permettrais de citer Claude R. Blouin: “Première victime des explosions atomiques, il est aussi le premier pays à avoir du se construire, sur fond d’Apocalypse, dans la défaite, une morale du temps présent. Le premier a avoir du se demander si, avec l’absence de scrupules dans le choix des moyens de persuasion, tout n’était pas voué à la destruction, le premier à devoir chercher si, comme cet arbre qui aurait grandi a Hiroshima quelques années après l’explosion de la bombe, quelques raisons de vivre souterraines ne survivraient sous celle, éludant toute rationalité, de survivre”

Godzilla

La haine qu’avait les japonais envers l’empire céda la place à l’horreur généré par les bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki mais aussi par l’omniprésence des soldats américains sur la terre japonaise. D’où le film « Les enfants d’Hiroshima » C’est au même moment que les films prirent un aspect intimiste, avec pour message en filigrane un appel à la résignation, à l’absence d’intérêt de se révolter,c’est le shomin geki . Par ailleurs la science- fiction fait son apparition avec pour thème de prédilection : les ravages et effets apocalyptiques des bombes atomiques .

On ne peut manquer de citer l’incontournable Godzilla (1954) et ses suites interminables. Le thème de la science fiction sera plus que fortement exploité jusqu’en 1967.

Battle royale

De nos jours l’art cinématographique nippon s’est beaucoup médiatisé et est de plus en plus exporté vers l’occident et notamment vers la France.Tout en ayant une griffe très particulière, un style quasi inimitable qui vient sûrement des racines et des traditions japonaises dont nous avons à peine effleuré le contenu en tant qu’occidentaux, il séduit un public de plus en plus large.

Le cinéma japonais ne fais pas de concessions et reste dans des sujets très liés à son pays et sa culture, remplis de références que seul un japonais peut saisir. C’est pourquoi, parfois, le spectateur occidental ne peut rester qu’en périphérie du film.

Sayônara !