Niigata

« Un long tunnel entre les deux régions, et voici qu’on était dans le pays de neige ». Tous les japonais connaissent la première phrase du roman de Kawabata. Une neige abondant recouvre, chaque hiver, cette région de la préfecture de Niigata, essentiellement montagneuse et encadrée, face à la mer du Japon, par les monts Mikuni et Echigo.

De nombreux villages se trouvent alors coupés du monde. Niigata reçoit parfois 5 à 6 mètres de neige, ce qui ne se produit nulle part ailleurs à la même latitude. D’ailleurs la neige a été le pire ennemi des techniciens qui construisirent le Shinkansen.

Niigata

Dans ce train à grande vitesse, qui positionne Niiagata à deux heures de Tokyo, les voyageurs jouent à cache cache avec le paysage : Les tunnels occupent un bon tiers du parcours, soit plus d’une centaine de kilomètres. Là ou les chutes de neige sont les plus redoutables, les ingénieurs ont disposés des tourniquets d’eau chaude tous les six mètres.

Cette région a toujours été le paradis des skieurs ! C’est d’ailleurs ici que la pratique du ski a été introduite au Japon, en 1911, par un officier Autrichien basé à Takada. Il existe plus de 70 stations de sports d’hiver, comme Akakura, Ishiuchi ou Naeba, et la plupart permettent également de se détendre dans de multiples sources chaudes… Vous savez les fameux Onsens… C’est notamment le cas dans le décor splendide du plateau Myoko, entouré de trois hauts sommets. Au début de l’automne, alors que la nature est encore verdoyante au pied du mont Myoko, les forêts à mi-pente sont toutes rouges tandis que le sommet est déjà couvert de neige.

Niigata

Bien qu’il n’y ait qu’une récolte par an, la région est l’une des plus grosses productrices de riz. Les rizières sont cultivées dans la plaine de Niigata, de chaque côtes de fleuve Shinano, le plus long du pays. On peut déguster un merveilleux saké dans cette région, en effet elle propose plus d’une centaine de variétés de cet alcool mythique japonais.

Il accompagne à merveille les sushis de sole et de crevette, et les huîtres et abalones de la mer du Japon. Avec un demi million d’habitants, Niigata est une bien grosse ville pour cette contrée un peu déshéritée.

Du saké

Ce port très actif depuis le milieu du siècle dernier est progressivement devenu un important centre industriel, profitant notamment de la présence de gisements de pétrole sur les côtes et le large. Niigata est le point d’embarquement pour Sado. Cette île en forme de papillon a servit de bagne au Moyen Age.

Un point marquant sur cette région est la découverte d’une mine d’or au 15 ème siècle qui amena pas mal d’aventuriers dans la région ! Sado reste aujourd’hui une île sauvage où se perpétuent les traditions du Nô, du théâtre de marionnettes.

Mmmh ça me donne envie de partir tout de suite; un coin un peu sauvage, chargé de traditions et d’histoire avec la possibilité de skier… le tout arrosé de saké : Le Paradis !

Sayônara !