Hokkaido
Par Kagami, lundi 19 février 2007 à 18:52 :: Géographie :: #41
Hokkaido : ça sera l’étape d’aujourd’hui, enfin sa préparation… Histoire de savoir un peu plus ce qu’on y trouvera. Et connaître un peu mieux cette île et son passé.
Hokkaido est la dernière frontière du Japon, avec ses grands espaces pour attirer les pionniers. Il y a un siècle et demi, cette île était presque déserte. C’était le royaume des ours et les shoguns y avaient exilé dans le sud de l’île les fortes têtes, pour le plus grand malheurs des Aïnous qui y vivaient.
Les derniers survivants de ce peuple sont parqués dans des villages, comme à Shiraoi, des réserves où les touristes achètent leur artisanat. Au XIXème siècle, lorsque les russes commencèrent a s’intéresser de trop près à Hokkaido, les maîtres d’Edo décidèrent de mieux contrôler l’île. Le gouvernement Meiji y envoya ensuite des troupes afin de la coloniser.
Naguère aller à Sapporo en train depuis Tokyo n’était pas une mince affaire. Il fallait dix-huit heures. Le voyageur avait, parait-il, l’impression de jouer aux aventuriers, surtout lorsqu’il embarquait dans le ferry pour traverser le redoutable détroit de Tsugaru.
Ce ferry a inspiré nombre de chansons traditionnelles. Pendant 80 ans, il a bravé les courants, les tempêtes de neige ou le brouillard pour atteindre la rade magnifique de Hakodate, l’un des trois seuls ports ouverts aux étrangers à la fin du Shogunat.
Par un triste dimanche de mars 1988, le ferry a effectué sa dernière traversée. On entend plus les sirènes ni les chants d’adieux qui rythmaient chaque départ. Aujourd’hui les trains passent sous la mer, dans le tunnel Seikan, le plus long du monde, avec plus de 53 km, et dont le chantier a duré un quart de siècle.
Pour aller déguster les fameux crabes ou les saumons d’Hokkaido, mieux vaut maintenant prendre l’avion et atterrir à Chitose, l’aéroport de Sapporo, où les avions civils se faufilent au milieu des chasseurs F15 qui décollent de façon intempestive pour aller rappeler à l’ordre les Mig soviétiques frôlant l’espace aériens japonais ( entendu… même si prendre une fois le tunnel « sous la manche » nippon me disait bien !).
L’île est donc truffée de radars, de stations d’écoute souterraines et de campements militaires. Hokkaido est avant tout une île sauvage, un anti-japon des estampes. Pas de temples anciens, si ce n’est le monastère de Trappistes, près d’Hokodate, fondé par les Français et célèbre pour son beurre et ses confitures. Hokkaido évoque parfois la Normandie, avec ses pâturages et ses vaches laitières
Les décors, à ce qu’on dit, y sont grandioses; falaises des gorges Sounkyo, le lac Mashu, « lac du diable des Aïnous », où l’eau est transparente jusqu'à 42 m de profondeur, lacs Furen et Odaito, peuplés de cygnes, Rebun, l’île des fleurs, la plus au nord du pays, côté d’Abashiri, d’où l’on voit des blocs de glace qui dérivent sur la mer d’Okhotsk…
Sapporo, la vaste ville taillée à l’américaine, où la température ne dépasse pas 0°C pendant quatre mois d’hiver, mérite une visite de février, lors du festival de la neige, quand enfants, soldats et invités étrangers sculptent dans la glace quelques 200 statues gigantesques pesant chacune plusieurs tonnes.
Ne pas manquer non plus le plus grand parc naturel du Japon… Daisetsuzan : d'une superficie de 2 309 km², il se trouve dans le centre de Hokkaido. Ce parc se compose de plusieurs groupes de montagnes, de volcans, de lacs et de forêts, et constitue un endroit idéal où pratiquer la randonnée et le ski.
Il est très populaire en été et au début de l'automne. Sounkyo est la principale station touristique - elle abrite des gorges et des sources d'eau chaude -, Furano étant la station de sports d'hiver la plus réputée. Non loin de Furano se trouvent les villages reculés de Tokachidake Onsen et Shirogane Onsen, qui abritent également des sources thermales.
Hokkaido semble receler mille et une richesses, différentes de ce qu’on connaît habituellement du japon. La magnificence de la nature semble être au bout de chaque sentier… Envie irrésistible de s’y trouver maintenant, là tout de suite !
Sayônara !
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