Musique japonaise

L’industrie musicale japonaise est on ne peut plus florissante, juste derrière les États-Unis, elle est dynamique et prolifique. Et pourtant, la musique nippone s'exporte peu en-dehors de ses frontières. Tout juste si les artistes se déplacent dans d'autres pays d’Asie… On peut dire que la musique japonaise évolue au rythme de son pays. Au tout début, jusqu’au 9ème siècle, c’est une musique assez primitive, s’approchant plus de la mélopée phonétique, que d’une véritable partition codifiée.

De 794 à 1185, elle subit et s’enrichit de plusieurs influences d’origines coréennes et chinoises : il s’avère que les moines japonais reçurent leur formation de musiciens chinois et coréens. Jusqu’au Xème siècle, le répertoire et le jeu de l’ensemble instrumental furent graduellement adaptés aux goûts japonais; de nouvelles pièces furent écrites.

De 1603 à 1868 on constate que le Japon se replie sur lui-même, et cela se voit dans sa musique qui tente de trouver sa propre identité et recherche la construction originale d'une musique "purement japonaise".

Musique japonaise

A moins d’être un japanophile doublé d’un passionné de musique, on a du mal à distinguer les différentes tendances musicales. Ce qui est surtout le cas lorsque les exécutants, vêtus de leurs costumes traditionnels, jouent des instruments tels que le shamisen et le shakuhachi. Or, à l’heure actuelle, les experts classent la musique japonaise traditionnelle en cinquante, voire quatre-vingt genres. Pour vraiment apprécier il faut un petit temps d’adaptation… La musique japonaise traditionnelle se classifie suivant l’articulation du chanteur, le type d’instrument, et enfin, suivant le timbre à la fois de la voix et de l’instrument.

Les instruments musicaux japonais traditionnels, tout comme les instruments d’autres pays, peuvent être groupés en trois grandes catégories : percussions, vents et cordes. Mais de tous les instruments musicaux japonais traditionnels, le plus célèbre est sans conteste le shamisen. Cet instrument à cordes convient à maints types de représentations traditionnelles parce qu’il est capable de reproduire une large gamme de timbres différents.

Musique japonaise

Petit topo sur les quatres principaux instruments de musique traditionnelle :

Shamisen est un banjo à trois cordes, importé de Chine au milieu du seizième siècle. Les japonais développèrent de nouvelles techniques de jeu avec l'utilisation du bachi (un grand pic tenu dans la paume de la main) et de différentes versions de l'instrument.

Shamisenongaku est une musique jouée avec shamisen et est la musique qui accompagne habituellement le kabuki. La musique traditionnelle au shamisen intercale au milieu de la mélodie de longs silences qui donnent d'autant plus de force aux notes.

Musique japonaise

Le Koto est une harpe à treize cordes apportée au Japon de Chine avant le sixième siècle. Il devint rapidement l'un des instruments de musique privilégiés du gagaku (musique de la cour impériale japonaise).

Traditionnellement, les cordes du koto étaient en soie, mais aujourd'hui, la plupart des musiciens utilisent des cordes de nylon, réservant la soie pour les occasions spéciales.

À l'origine, les partitions pour koto n'étaient pas écrites puisque nombre des joueurs étaient aveugles. Les musiciens mémorisaient les pièces et les transmettaient à d'autres suivant la tradition maître-apprenti. Au cours des années, le Japonais a adapté le koto afin de devenir l'instrument populaire qu'il est aujourd'hui..

Musique japonaise

Shakuhachi est une cannelure en bambou d'environ 20 cm de long importée de Chine avant le sixième siècle. Une version postérieure du shakuhachi a été apportée au huitième siècle et le shakuhachi d'aujourd'hui a été introduite au Japon au treizième siècle. L'une des caractéristiques particulières du shakuhachi est que le joueur peut en plus de jouer imiter le bruit des animaux ou des sons que l'on trouve dans la nature : par exemple, le bruit des insectes, le souffle du vent ou le cri d'un cerf. D’extérieur l’instrument ressemble a une flûte à bec.

Biwa est une guitare avec quatre cordes, dont l’ancêtre est le oud arabe qui est apparu en Asie centrale à l’époque de la dynastie des Han. Les cordes sont pincées avec un large plectre en bois, qu’on appelle un bachi, qui remplit la paume de la main droite. Un son caractéristique du luth japonais est un bourdonnement appelé le sawari ou “crécelle”. La musique jouée avec le biwa est appelée « biwagaku. »

A très vite pour le deuxième volet de cet article, qui traitera de la musique japonaise contemporaine.

Sayônara !